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Les pirates avant et après en mer autour du monde

Dernière mise à jour : 18 juin 2024

Les pirates d'aujourd'hui, loin de l'image romantique des flibustiers des Caraïbes naviguant sous le pavillon noir, ont évolué et se sont adaptés aux nouvelles réalités maritimes et technologiques. Les voiliers, bien que moins courants dans les activités de piraterie moderne, peuvent encore jouer un rôle dans certaines régions du monde où la navigation de plaisance autour du globe attire des aventuriers de tous horizons


le voilier des pirates face a la lune
bateau de pirate

Les pirates contemporains privilégient souvent les embarcations rapides, capables de surprendre leurs cibles avant de s'évanouir tout aussi rapidement. Cependant, dans des zones moins surveillées et plus isolées, un voilier peut servir de couverture parfaite pour des activités illégales, se fondant parmi les nombreux navigateurs explorant les mers pour le plaisir. Ces pirates modernes peuvent s'attaquer à d'autres voiliers, à des yachts de luxe ou à de petits navires de commerce, cherchant à voler des biens, des équipements électroniques, ou même à kidnapper des équipages pour demander des rançons.


les pirates aujourd'hui
pirate moderne

La lutte contre la piraterie aujourd'hui nécessite une coopération internationale et l'utilisation de technologies avancées pour surveiller les vastes étendues maritimes. Les navigateurs autour du monde, qu'ils soient en voilier ou autre, doivent être conscients des risques et prendre des mesures de précaution, comme éviter les zones connues pour être dangereuses, et s'équiper de systèmes de communication et de localisation modernes. La piraterie, bien qu'ayant changé de visage au fil des siècles, reste une menace réelle sur les océans du monde.


la carte du mon ancien des pirates
carte du monde ancien

Dans le passé, les Caraïbes étaient l'une des régions les plus notoires pour la piraterie, en particulier durant l'âge d'or de la piraterie au XVIIe et au début du XVIIIe siècle. Des pirates célèbres tels que Blackbeard (Barbe Noire) et Calico Jack opéraient dans ces eaux, attaquant des navires espagnols chargés de trésors en provenance du Nouveau Monde. En plus des Caraïbes, la mer des Antilles et certaines parties de l'océan Atlantique étaient également des zones d'activité pirate importante.

.Aujourd'hui, la menace de la piraterie maritime subsiste, mais son visage a beaucoup changé. Les régions les plus touchées actuellement sont le golfe d'Aden, près de la Somalie, et le golfe de Guinée, sur la côte ouest de l'Afrique. Ces pirates modernes sont souvent armés de fusils automatiques et de lance-roquettes, et s'en prennent principalement à des cargos et à des pétroliers pour les rançonner. Les efforts internationaux pour combattre la piraterie dans ces régions incluent des patrouilles navales et l'usage de sociétés de sécurité maritimes privées


retrouvée les trésors des pirates
carte au trésor des pirates

Les pirates dans le Pacifique évoquent des images d'aventures en haute mer, de trésors cachés et de batailles navales. Cette période, souvent associée à l'âge d'or de la piraterie au XVIIe et XVIIIe siècles, a vu de nombreux corsaires et pirates naviguer dans les vastes étendues de l'océan Pacifique, exploitant les routes commerciales émergentes entre l'Asie, les Amériques et l'Europe. Ces brigands des mers, en quête de richesses, ont souvent ciblé les navires espagnols chargés de précieux métaux et biens provenant des colonies d'Amérique du Sud et d'Asie du Sud-Est.

Les pirates et Madagascar partagent une histoire fascinante, marquée par des aventures en haute mer et des trésors cachés. Au XVIIe et au début du XVIIIe siècle, Madagascar était connue comme un repaire pour les pirates opérant dans l'océan Indien. Sa position stratégique, à mi-chemin entre l’Asie et l’Afrique, offrait un refuge parfait ainsi que des opportunités pour attaquer les navires marchands passant par l’océan Indien.

Les pirates étaient attirés par Madagascar pour plusieurs raisons. Premièrement, ses côtes parsemées d'innombrables baies et criques offraient des cachettes idéales pour se préparer à de nouvelles expéditions ou pour se cacher des navires de guerre européens. De plus, la richesse des navires marchands circulant le long des routes maritimes voisines représentait une cible lucrative. Les pirates pouvaient facilement s’emparer de cargaisons précieuses telles que les épices, les soies, et les métaux précieux.

L'île de Sainte-Marie, située à l’est de Madagascar, est particulièrement célèbre dans l’histoire de la piraterie. Elle fut un des principaux repaires de pirates durant cette époque. On raconte que l'île abritait une sorte de communauté pirate où les lois étaient dictées par les besoins et l'entente mutuelle entre pirates. Même si l'âge d'or de la piraterie à Madagascar a pris fin au XVIIIe siècle, l'île conserve encore aujourd'hui des vestiges de cette époque, attirant les chercheurs de trésors et les passionnés d'histoire du monde entier

pirate
Edward Davis

Parmi les figures les plus célèbres de cette époque, on trouve Edward Davis, Bartholomew Sharp et George Anson, qui ont marqué l'histoire par leurs audacieuses expéditions et leurs prises spectaculaires. Ces pirates et corsaires ont non seulement joué un rôle crucial dans l'essor et la chute des empires coloniaux en perturbant le commerce maritime, mais ils ont également contribué à la cartographie et à la découverte de nouvelles routes et territoires dans le Pacifique.


la carte des pirate du monde
carte du monde ancien

Toutefois, la vie de pirate n'était pas seulement faite d'aventures et de richesses. Elle comportait son lot de dangers : tempêtes, maladies, batailles navales et la menace constante d'être capturé et exécuté. De plus, avec le renforcement des marines nationales et l'instauration de lois maritimes plus strictes, la piraterie dans le Pacifique a progressivement décliné, pour finalement s'éteindre. Aujourd'hui, l'héritage des pirates du Pacifique survit à travers les récits légendaires, les cartes au trésor et les épaves sous-marines qui continuent de fasciner et d'inspirer.


trésor des pirate
carte au trésor

Les pirates ont longtemps hanté les eaux de la Méditerranée, depuis l'Antiquité jusqu'à l'époque moderne, laissant derrière eux des histoires fascinantes de danger, d'intrigue et d'aventure. À travers les siècles, cette région stratégique, croisement de plusieurs continents, a été le théâtre d'innombrables affrontements entre pirates, commerçants et marines nationales. Les pirates de la Méditerranée étaient souvent bien plus que de simples bandits de mer ; ils jouaient parfois un rôle dans les conflits géopolitiques de l'époque, agissant comme des corsaires au nom des puissances maritimes.

Au cours du Moyen Âge et de la Renaissance, les côtes méditerranéennes virent l'essor de la piraterie barbaresque, centrée autour des ports d'Afrique du Nord, comme Alger, Tunis et Tripoli. Ces pirates, souvent appelés corsaires barbaresques, se livraient à des raids le long des côtes européennes, capturant des navires et réduisant en esclavage des milliers d'Européens. Ces actions n'étaient pas seulement motivées par le profit, mais s'inscrivaient aussi dans le cadre plus large des luttes de pouvoir entre les empires ottoman et européens.


le bateau des corsaires en mer française
bateau des corsaires

Aujourd'hui, l'image romantique du pirate a souvent éclipsé la réalité brutale de leur existence. Cependant, l'étude de la piraterie en Méditerranée offre un aperçu unique des interactions culturelles, économiques et politiques à travers les âges. Bien que la piraterie ait largement disparu de la Méditerranée moderne, son héritage continue d'influencer la région de manière inattendue, rappelant un passé où la mer était un espace de liberté dangereuse, d'opportunité et de conflit ouvert.

Les pirates de France, figures emblématiques et redoutées, ont marqué l'histoire maritime depuis des siècles. Ces corsaires, autorisés par le roi de France à attaquer les navires des pays ennemis, ont joué un rôle crucial dans les conflits maritimes et la compétition pour les territoires outre-mer. Ils étaient dotés de lettres de marque, qui leur donnaient une forme de légitimité pour leurs actions, les distinguant des pirates ordinaires qui opéraient sans aucune autorisation.


la lettre de marque été délivre part l'état Français commerçants qui avait un bateau
lettre de marque

Au-delà de leur rôle dans les guerres et les batailles navales, les pirates français ont également contribué à la richesse et au pouvoir de la France en capturant des navires chargés de trésors. Des figures comme Jean Bart et Robert Surcouf sont devenues légendaires, non seulement pour leur habileté et leur courage en mer, mais aussi pour leur sens de la justice et leur loyauté envers leur pays. Ces personnages ont acquis une renommée qui perdure jusqu'à nos jours, incarnant l'esprit d'aventure et la quête de liberté qui caractérisaient les marins de leur époque.


les pirate sur la mer menée des batailles sanglates
bataille de pirate sanglant

Pourtant, la vie des pirates était loin d'être romantique. Elle était marquée par des dangers constants, des batailles sanglantes, et une lutte permanente contre les éléments naturels. Leurs exploits, bien qu'idéalisés au fil du temps, reflètent une réalité brutale et souvent tragique. L'histoire des pirates de France est donc un mélange captivant d'aventure, de bravoure, de stratégie et de luttes pour le pouvoir, qui continue d'inspirer et de fasciner.

Naviguer en voilier aujourd'hui est une expérience fascinante qui permet de se reconnecter avec la nature, d'exploiter la puissance du vent et de découvrir des paysages maritimes époustouflants. Cependant, l'idée de naviguer avec des pirates, telle qu'elle est souvent romantiquement dépeinte dans les films et les livres, est loin de la réalité actuelle de la navigation.


les cartes de pirate ou de corsaire
table a carte de pirate

Tout d'abord, il est important de noter que la piraterie moderne existe toujours, mais elle diffère grandement des images stéréotypées des pirates du XVIIe siècle. Les pirates d'aujourd'hui sont souvent armés de technologies avancées et opèrent principalement pour des motifs économiques, ciblant des navires commerciaux plutôt que des voiliers de plaisance. Les zones à risque sont bien documentées et les marins sont fortement encouragés à les éviter pour leur propre sécurité.

Pour les amateurs de voile, l'aventure sur les océans du monde est toujours possible, mais elle requiert une préparation minutieuse. Cela inclut la connaissance des itinéraires sûrs, la compréhension des conditions météorologiques, la maîtrise des compétences en navigation et, surtout, la prise de mesures de sécurité appropriées. Les autorités maritimes et les organisations internationales offrent des conseils et des informations à jour pour aider les navigateurs à planifier leurs voyages en toute sécurité.

En résumé, bien que l'idée de naviguer aux côtés de pirates puisse captiver l'imagination, la réalité de la navigation aujourd'hui est très différente. La priorité est donnée à la sécurité, à la préparation et à la connaissance. La mer offre toujours des aventures incroyables, mais elles doivent être abordées avec respect et prudence.


les voilier de pirate dans l'océan
la route des pirates

Nature de la menace

La piraterie maritime moderne prend indifféremment pour cibles des navires de commerce et de pêche ou des bateaux de plaisance, dont des voiliers, particulièrement lents et vulnérables, sans attention particulière pour le pavillon (la nationalité) du navire attaqué. Ces actions peuvent être violentes dans certaines régions, les pirates n’hésitant pas à se servir de fusils d’assaut et à exercer des pressions sur les équipages pour obtenir gain de cause. Elles se produisent d’abord en pleine mer mais également dans les Dispositifs de Séparation de Trafic (DST), les ports, aux points de mouillage et le long des côtes en fonction des zones géographiques. Le but des pirates et des brigands est de prendre le contrôle du navire attaqué, pour ensuite s’approprier tout ou partie des cargaisons, et/ou négocier une rançon contre la libération du navire et de son équipage, ou simplement de voler tout matériel se présentant à portée de main.

En 2019, le nombre total d’événements liés à la piraterie et au brigandage reste stable par rapport aux trois années précédentes, avec 360 événements recensés dans le monde. Il reste près de deux fois inférieur aux sommets atteints en 2011 au plus fort des attaques au large de la Somalie.

Deux régions sont particulièrement concernées par ce phénomène : le golfe de Guinée qui est devenu l’épicentre de l’insécurité maritime et concentre un tiers des actes de piraterie maritime à l’échelle mondiale, principalement au Nigéria, et l’Asie du Sud-Est, marquée par la menace d’enlèvements que font peser certains groupes criminels.

La piraterie semble en revanche désormais globalement contenue dans l’océan Indien, même si des groupes pirates y restent actifs et que le risque de résurgence de cette menace demeurera tant que la situation économique et politique ne s’améliorera pas en Somalie.

Les réseaux de pirates se maintiennent aussi dans le détroit de Malacca et dans le sud de la mer de Chine méridionale

Principales zones à risque

  • Dans le golfe de Guinée, l’insécurité maritime liée à la piraterie et au brigandage reste élevée. Dans l’arc allant du Ghana au Gabon, elle est caractérisée par une forte recrudescence des enlèvements qui ont atteint un total de 146 en 2019, soit 92% du total mondial. Leur majorité se concentre dans le fond du golfe de Guinée.

  • Des côtes de la Guinée Bissau à l’Angola, la plupart des actes recensés sont le fait de brigands locaux agissant à proximité de leurs côtes. Toutefois, des raids de pirates venus de loin sont régulièrement observés dans un croissant s’étendant du large du Togo à la Guinée Équatoriale, notamment le long des côtes ou sur les zones de mouillage.

  • Dans l’océan Indien, après le pic de 2011, la piraterie se maintient à un niveau plus faible. Au large des côtes somaliennes, le nombre d’évènements est désormais marginal. 25 évènements ont été recensés au cours de l’année 2019 et aucun navire n’a été détourné. Cependant, cette situation résulte d’une importante présence de moyens militaires au large des côtes somaliennes (dont l’opération Atalante de l’Union européenne) et la zone reste fortement déconseillée. La zone du Sud de la mer Rouge à l’Est du golfe d’Aden (détroit de Bab-el-Mandeb) connaît des incidents qui ne sont généralement pas liés à de la piraterie ou du brigandage, mais davantage à des activités de pêche non-réglementée et non-déclarée, d’immigration clandestine et de trafics entre l’Afrique et le Yémen, voire d’extension maritime du conflit au Yémen.

  • En Asie du Sud-Est, 86 incidents ont été enregistrés en 2019, ce qui constitue une légère hausse par rapport à l’année précédente. On observe en particulier de nouveau des attaques menées dans le Dispositif de Séparation du Trafic (DST) à l’ouvert du détroit de Malacca. Les brigands s’en prennent aux barges remorquées qui transitent vers l’Ouest ou aux navires de fort tonnage qui font route vers l’Est. Les attaques se déroulent généralement la nuit ou au petit matin, et les brigands peuvent disposer d’armes blanches. Les zones à très fort risque sont : les détroits de Malacca et de Singapour, les eaux situées à l’ouest de la Malaisie péninsulaire et le long des côtes de Bornéo (côtes du Sarawak, du Sabah et du Brunei) ainsi que les eaux séparant les Philippines de l’état malaisien du Sabah (mers de Sulu et Sulawesi notamment). Les zones à risque sont : le golfe de Thaïlande, toutes les eaux séparant le Vietnam, les Philippines et le nord de Bornéo situées au sud de 10° de latitude nord, ainsi que les mers de Java, de Banda et des Célèbes.

  • En Amérique latine, la recrudescence du phénomène constatée depuis 3 ans se confirme. 135 incidents ont été recensés en 2019. Les larcins augmentent très nettement dans les Caraïbes, cette recrudescence des actes de brigandage touche également d’autres pays d’Amérique latine et les zones à risque sont : les eaux territoriales du Pérou, du Venezuela, les côtes bordant les Highlands Brésiliens et la Colombie ainsi que le golfe du Mexique, qui enregistrent des attaques de navires à fort tonnage dans leurs zones de mouillage.

Conseils généraux

Les navigateurs, en particulier de plaisance, doivent :

  • Consulter les conseils aux voyageurs (onglet « sécurité ») pour connaître les zones à risques ;

  • Éviter les zones à risques ;

  • S’informer auprès des ambassades et consulats français et des autorités portuaires ou maritimes compétentes avant d’entreprendre une navigation ou une traversée ;

  • S’inscrire auprès de la Coopération Navale Volontaire (CNV)

  • (courriel : mica-watchkeeper.fct@def.gouv.fr) ;

  • S’assurer que leurs moyens de communications (valises satellites, radio HF…) et que les moyens électroniques du bord (GPS, balise d’alerte, radar…) fonctionnent ;

  • Informer une personne restant à terre de la route qu’ils comptent emprunter, lui laisser un document qui présente le voyage initialement prévu, la composition de l’équipage, les caractéristiques du navire et ses moyens de communication ; tenir régulièrement informée cette personne restée à terre de la position et convenir des jours et heures des contacts téléphoniques ou par courriel ; laisser une consigne claire visant à prévenir la gendarmerie ou la police nationale ;

  • maintenir une veille permanente anti piraterie 24h sur 24 ;

  • ne pas mouiller trop près des côtes dans les zones sensibles ;

  • éviter le cabotage de nuit et la navigation isolée ;

  • rester discret lors des escales sur le programme (dates, parcours) ;

  • assurer des tours de garde dans les ports les plus sensibles.

Contacts

Le MICA Center (Maritime Information, Coopération and Awareness Center), unité de la marine nationale spécifiquement chargée des échanges et de la production des analyses de la CNV, est le centre d’expertise français dédié à la sureté maritime à compétence mondiale. Cet organisme est situé à Brest, au sein de la préfecture Maritime.Il assure une veille permanente pour diffuser toute alerte ou événement d’importance susceptible d’intéresser les navires et armateurs. Il fournit par ailleurs des informations sécuritaires sur les zones maritimes à risques. Enfin, il recense et analyse les situations touchant la navigation sur l’ensemble des océans.

Le MICA Center héberge le MDAT-GoG pour le golfe de Guinée (Maritime Domain Awareness for Trade – Gulf of Guinea) et le MSCHoA pour la Corne de l’Afrique (Maritime Security Centre – Horn of Africa) :

Le site internet du MICA Center fournit toutes les informations concernant la sûreté en mer . Le dernier bilan des actes de piraterie et de brigandage dans le monde y est également téléchargeable.

Pour plus d’informations, vous pouvez également consulter sur ce site les fiches "Conseils aux voyageurs" des pays qui vous intéressent, le site (en anglais) de la Chambre de Commerce Internationale ou le site de l’Organisation Maritime Internationale.

 

 

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